Exemples de cas

Intelligence artificielle

La technologie améliore la vie humaine depuis le tout début de l’humanité. Au fil des avancées technologiques de notre société, nous nous rapprochons d’un moment tournant dans notre développement technologique, le développement de l’intelligence artificielle. Pour la plus grande partie de l’histoire de l’humanité, le facteur qui nous distinguait du reste du règne animal était la supériorité de notre intellect. Des chercheurs développent actuellement une intelligence artificielle qui rivalise avec notre propre intellect et remet en question la supériorité humaine. Beaucoup de gens ont peur qu’après la mise au point de ces formes avancées d’intelligence artificielle, nous ne puissions pas les empêcher de se perfectionner et de possiblement neutraliser notre domination d’êtres mortels (Dowd) [traduction libre]. D’autres affirment

que ces robots ne font que faciliter notre vie et forment la suite logique
des améliorations technologiques à la vie humaine. Le développement de l’intelligence artificielle comporte-t-il un risque? Devrait-il exister des limites à ce développement ou les limites freinent-elles le progrès?

Référence

Dowd, Maureen. “Elon Musk’s Billion-Dollar Crusade to Stop the A.I. Apocalypse“, [En ligne], Vanity Fair, 26 mars 2017. [www.vanityfair.com/news/2017/03/elon- musk-billion-dollar-crusade-to-stop-ai-space-x] (Consulté le 18 septembre 2017).

Limites de l'aide sociale

Vers le milieu du 20e siècle, le système de sécurité sociale est devenu un élément essentiel de l’État moderne occidental. L’État-providence est fondé sur les principes de l’imposition progressive (taxation proportionnelle au revenu) et le bien-être social pour tous (Bell). Dans un tel système, la communauté dans son ensemble se charge du bien-être d’autrui et les personnes démunies ont le droit au soutien de l’État. Cela signifie que les individus qui ont plus de ressources et de privilèges devraient les partager avec ceux qui en ont moins. Cependant, ce système fiscal s’oppose à certains aspects fondamentaux du
« beau rêve américain » [ou canadien] : on travaille fort pour gagner la liberté de dépenser son revenu comme on le souhaite. Bien des personnes dénoncent le système de sécurité sociale, en affirmant qu’il encourage le parasitisme financier : c’est-à-dire, il y a des gens qui ne travailleront pas, car leurs besoins sont satisfaits par l’État. Est-ce vrai que le système de sécurité sociale contribue au parasitisme? Devrait-il exister des limites à l’assistance fournie aux personnes dans le besoin? Est-ce que le système soutient une incapacité apprise ou un sentiment d’avoir le droit injustifié de s’attendre à l’aide de la communauté? D’autre part, sommes-nous toutefois responsables des membres les plus vulnérables de notre société?

Références

Bell, David. “Welfare state expresses an ideal of the good society.” The Guardian. 3 Nov. 2010. https://www.theguardian.com/society/joepublic/2010/nov/03/ welfare-state-ideal-good-society (18 Sept. 2017).

Martin. Réjean. « Fin de l’État-providence? », Le Devoir, 18 mars 2015. https://www. ledevoir.com/opinion/lettres/434715/fin-de-l-etat-providence

Encyclopédie canadienne, « État-providence » https://www.encyclopediecanadienne. ca/fr/article/etat-providence/

Fin des retenues scolaires

Souvent, en raison de leur jeune âge, les élèves sont en retard ou ne se présentent pas en classe, remettent un devoir en retard, se disputent avec d’autres élèves et commettent d’innombrables autres infractions. L’éternelle réponse à ces comportements a été d’envoyer l’élève au local des retenues
où il reste pour une longue période, dont l’enseignant détermine la durée. Dernièrement, des élèves, des parents, des enseignants et des administrateurs ont dénoncé ouvertement cette pratique, déclarant qu’elle est archaïque et ne décourage pas les mauvais comportements. Ils avancent que souvent les élèves condamnés à une retenue sont traités comme s’ils étaient « coupables jusqu’à preuve du contraire » (Johnson) [traduction libre]. Les gens qui appuient la pratique disent qu’apprendre les règles et acquérir la maîtrise de soi nécessaire pour les suivre fait partie d’aller à l’école. Plus récemment, certains se sont opposés à ce style d’apprentissage, affirmant que les enfants qui ont des difficultés d’apprentissage, comme le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH), ont plus de difficulté que d’autres à suivre ces règles. Les retenues ou les suspensions devraient-elles être imposées sans tenir compte de la situation personnelle? Un traitement personnalisé serait-il perçu comme une injustice?

Référence

Johnson, LouAnne. “Down With Detention!”, [En ligne], Education Week, 30 novembre 2004. [www.edweek.org/ew/articles/2004/12/01/14johnson.h24. html] (Consulté le 18 septembre 2017).

Utilisation des drones dans la guerre

Tout au long de l’histoire, les avancées technologiques ont souvent résulté des besoins en armes en temps de guerre. Le récent développement de véhicules aériens sans pilote, couramment appelés drones, pour attaquer les membres de Daesch et d’al-Qaida au Moyen-Orient ne fait pas exception. Les partisans des drones affirment que ces engins sont « beaucoup plus précis que d’autres systèmes d’armes », causent moins de dommages collatéraux et ne mettent pas de soldats en danger étant donné qu’ils sont pilotés à distance (Mockaitis) [traduction libre]. D’autres prétendent que les drones rendent trop facile l’acte de tuer puisque les soldats qui les contrôlent ne sont plus en contact avec les réalités humaines qu’implique cet acte. Ils disent aussi que ces engins font plus de victimes civiles que ne l’admettent les gouvernements, ce qui alimente les sentiments antioccidentaux au Moyen-Orient et favorise le terrorisme. La guerre est-elle davantage justifiée si on réduit ses coûts? Comment pouvons- nous nous assurer que les drones ne blessent pas de civils? Les opérateurs portent-ils une moins grande responsabilité morale pour l’acte de tuer s’ils pilotent un drone, une arme indirecte?

 

Référence

Mockaitis, Tom. “Drones and the Ethics of War”, [En ligne], HuffPost, 12 janvier 2016, dernière mise à jour le 12 janvier 2017. [www.huffingtonpost.com/ tom-mockaitis/drones-and-the-ethics-of_b_8961510.html] (Consulté le 18 septembre 2017).

Le vote obligatoire au Canada

Deux problèmes importants ont été observés dans le déroulement des élections fédérales au Canada: le faible taux de participation et l’apathie des électeurs. Au cours de récentes élections, environ seulement 60 pourcent des électeurs admissibles ont choisi d’exercer leur droit de vote. (Adams et Flumian) Cela représente une baisse importante du taux de participation comparé aux élections précédentes, lorsque la moyenne du taux de participation était autour de 70 pourcent. Ce taux plus faible signifie que les décisions qui touchent

tous les Canadiens et Canadiennes sont prises par seulement 60 pourcent de
la population. Une des raisons de cette participation affaiblie est l’apathie :
les électeurs sont démotivés ou ne voient aucune raison d’exercer leur droit
de vote. Certains gens proposent, comme solution, l’imposition du vote obligatoire, selon lequel tous les citoyens éligibles devraient voter ou bien payer une amende. Selon les défenseurs de cette politique, la démocratie canadienne dépend de la participation active de tous les citoyens, donc le vote — en tant qu’élément de l’engagement politique — constitue le véritable fondement de notre démocratie (Harb 4).

Ceux qui s’opposent au vote obligatoire maintiennent que cette contrainte contredit la liberté de choisir de ne pas voter, car certains citoyens désirent exprimer leur insatisfaction devant les options disponibles ou face au système politique lui-même. D’autres citoyens croient qu’ils ne sont pas suffisamment informés sur le plan politique pour être capables de faire un choix éclairé et de déterminer le candidat qui convient le mieux à leurs yeux. Cette réalité serait- elle le résultat d’une lacune ou d’une faiblesse au niveau du système scolaire

à préparer les futurs électeurs? Devrions-nous obliger des électeurs sous- informés de voter? Est-ce que le vote obligatoire contrevient au droit individuel de choisir de s’abstenir du vote? Est-ce que l’apathie des électeurs et le faible taux de participation électorale révèlent un problème plus sérieux dans notre système politique?

Références

Adams, Michael, and Maryantonett Flumian. “Many Canadians aren’t voting. Have they stopped caring about democracy?” Globe and Mail 26 Jan. 2015. Last updated 25 Mar. 2017. https://beta.theglobeandmail.com/globe-debate/ the-young-are-quitting-politics-and-thats-a-danger-to-our-democracy/ article22633913/ (18 Sept. 2017).

Harb, Mac. « Arguments en faveur du vote obligatoire », Revue parlementaire canadienne, Volume 41, no 2, Été 2018. www.revparl.ca/francais/issue. asp?param=168&art=1140

Thomas, Paul G. « Le vote obligatoire : Avantages et inconvénients ». 18 juillet 2016.

www.noscommunes.ca/Content/Committee/421/ERRE/Brief/BR8397891/br- external/ThomasPaulG-f.pdf

Termpe, Laurent. « Le vote obligatoire, une fausse bonne idée » , Le Devoir, 5 septembre 2014. https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/417636/le- vote-obligatoire-une-fausse-bonne-idee

Interdiction sur la malbouffe

L’obésité est un problème de santé important, actuellement, au Canada. Beaucoup de Canadiens souffrent de maladies liées à l’obésité. Donc, plusieurs écoles élémentaires ont choisi d’interdire les aliments malsains, afin de promouvoir des bonnes habitudes alimentaires dès un jeune âge. (CTV) Certains parents et membres de la communauté trouvent cette interdiction troublante, car ils croient que ces restrictions empiètent sur leur liberté de choisir et leur droit d’élever leurs enfants à leur façon. D’autres s’y opposent
en raison des coûts plus élevés des aliments nutritifs, soutenant qu’une telle interdiction serait discriminatoire contre les familles à faible revenu. (Paperny) À plus grande échelle, Santé Canada a récemment proposé des restrictions concernant la publicité sur la malbouffe ciblant directement les enfants. (Gaviola) Les parents ont-ils l’autorité suprême quant aux décisions qui auront un impact sur la santé de leurs enfants? Est-ce que les règles interdisant la publicité dépassent les limites de la responsabilité des institutions publiques?

Références

CTV. “Toronto school bans junk food from students’ lunch bags.” CTV News 16 Oct. 2013. www.ctvnews.ca/canada/toronto-school-bans-junk-food-from- students-lunch-bags-1.1500394# (18 Sept. 2017).

Gaviola, Anne. “Food fight: Health Canada, advertisers argue over protecting kids from junk food ads.” CBC News 27 Aug. 2017. www.cbc.ca/news/business/ health-canada-junk-food-advertising-1.4251950 (18 Sept. 2017).

Paperny, Anna Mehler. “Going hungry: Why millions of Canadians can’t afford healthy food.” Global News 25 Mar. 2015. Last updated 1 June 2015. http:// globalnews.ca/news/1903255/going-hungry-why-millions-of-canadians-cant- afford-healthy-food/ (18 Sept. 2017).

Ici Radio-Canada. « Finie la malbouffe dans les écoles », 14 décembre 2007. https:// ici.radio-canada.ca/nouvelle/366953/malbouffe-ecoles

Écoles en santé Manitoba. « Aliments sains dans les écoles du Manitoba »

www.gov.mb.ca/healthyschools/foodinschools/index.fr.html

Présence policière aux défilés de la fierté gaie

Des défilés de la fierté gaie ont lieu partout dans le monde où les personnes LGTBQ2A+ se sentent à l’aise d’exprimer et de fêter leurs identités, autrefois opprimées. Récemment, de nombreux organisateurs de ces défilés ont demandé l’absence des policiers ou, au strict minimum, l’absence d’agents en uniforme en raison des récits d’agressions perpétrées par la police envers des personnes LGTBQ2A+ dans le passé (Presse canadienne) [traduction libre]. Beaucoup de policiers et de leurs partisans sont offusqués par la demande

et font observer que les défilés de la fierté gaie ont été créés dans un objectif d’inclusion, et que leurs organisateurs ne devraient exclure aucun groupe de personnes. D’autres gens ne se sentent pas en sécurité en présence d’agents de police et ne souhaitent pas la participation de policiers. Devrait-on permettre aux policiers de participer au défilé de la fierté gaie en uniforme?

Référence

Presse canadienne. “Pride Winnipeg says police officers welcome at parade, but not in uniform”, [En ligne], Metronews.ca, 26 mai 2017. [www.metronews.ca/ news/ winnipeg/2017/05/26/pride-winnipeg-says-police-officers-welcome-at- parade-but-not-in-uniform.html] (Consulté le 18 septembre 2017).

Crise mondiale des réfugiés

Suite aux conflits récents en Syrie, et aux catastrophes naturelles en Haïti et ailleurs, le monde entier subit une crise de réfugiés. Plusieurs pays développés situés dans l’hémisphère nord de la planète ont été bombardés par l’arrivée massive de grand nombres de réfugiés cherchant l’asile pour fuir la guerre ou des désastres naturels. Beaucoup de personnes dans ces pays de l’hémisphère nord ont exprimé leur mécontentement envers ces demandeurs d’asile, car ils craignent que leurs pays ne soient pas capables de gérer la vague soudaine d’arrivants ainsi que le fardeau économique qu’ils pourraient produire. Au Canada, d’autres personnes jugent que ces craintes sont de nature xénophobe et veulent accueillir ouvertement les réfugiés, affirmant que « le Canada

est une nation, non seulement d’immigrants, mais également une nation de réfugiés ». (Kilian) D’abord, l’ouverture de Justin Trudeau concernant l’accueil de réfugiés a été appuyée par un grand nombre de Canadiens dans tout le pays. Cependant, à mesure que de plus en plus de réfugiés arrivent au Canada, un nombre croissant de citoyens s’inquiètent de la capacité du pays à pouvoir soutenir ces nouveaux arrivants. Les Canadiens se trouvent dans une situation difficile; devrions-nous accepter encore plus de réfugiés, malgré la charge imposée aux résidents actuels du pays? Comment implanter un système de soutien qui assurerait l’intégration des réfugiés à la société canadienne? De manière plus générale, de qui sommes-nous responsables? Au niveau éthique, si nous n’acceptons pas l’entrée des réfugiés, sommes-nous responsables des conséquences que ceux-ci pourraient subir dans leurs pays d’origine?

Références

Kilian, Crawford. “Refugees: Ready or Not, Here They Come.” The Tyee 23 Feb. 2017. https://thetyee.ca/Opinion/2017/02/23/Refugees-Here-They-Come/ (18 Sept. 2017).

Macdonell, Beth. “Surge of refugee claimants in Manitoba border town prompts temporary shelter.” CTV News: Winnipeg 6 Feb. 2017. http://winnipeg.ctvnews. ca/surge-of-refugee-claimants-in-manitoba-border-town-prompts-temporary- shelter-1.3273216 (18 Sept. 2017).

Ici Radio-Canada. « Le Canada veut accueillir plus d’immigrants d’ici 3 ans » 1/11/2017. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1064882/hausse-immigration- canada-plan-economie

Ici Radio-Canada. « À quoi ont droit les réfugiés sur le plan financier au Canada? » 14/03/2017. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1022228/droit-refugies-plan- financier-canada-travail-economie-aide-financement-gouvernement

Conseil canadien pour les réfugiés. « Les contributions des réfugiés au Canada ».

http://ccrweb.ca/fr/contributions-refugies-canada

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